La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

98 VENTES IMMOBILIÈRES AUX PARTICULIERS

26 communes; Ciuny dans une seule, à Gevrey, où elle possédait pressoirs et vigne au erû de Chambertin. Mais la reine de toutes était l’abbaye de Citeaux, qui, accaparant la meilleure part du territoire, détenait, au milieu du xvnrr* siècle, dans les seules limites du département de la Côte-d'Or :

L'abbaye et ses dépendances ;

15 fermes ;

3 moulins, 2 huileries et 2 tuileries ;

18 étangs ;

Et de grands massifs de bois;

Le tout représentant une contenance approximative :

De 4.380 journaux en terres ;

De 1.800 soitures en prés ;

Et de 4.500 arpents en bois! ;

Non compris une certaine quantité de vignes, parmi lesquelles il faut citer le célèbre clos Vougeot. Plus loin nous suivrons, avec le plus de précision possible, le sort de la presque totalité de ces immeubles, au moment où ils seront dispersés par la vente des biens nationaux.

De son côté le clergé séculier, avec ses 3 évêchés, son séminaire, ses chapitres épiscopaux, ses 13 églises collégiales, ses 16 églises paroissiales, ses

1. Le journal de terre et la soïture de pré équivalent chacun à 34 a. 8 c., et l'arpent de 100 perches, à 51 à. 03 c.