La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

A PARIS 237

y donnait, non des combats de gladiateurs et de bêtes féroces, comme à Rome, mais des concerts, des ballets, des jeux de gymnastique, des bals masqués, des feux d'artifices, des courses de chevaux, et autres fêtes de divers genres. Malgré la vogue qui s’attacha au début à ce lieu de plaisir, son existence fut éphémère et ne dépassa pas l'année 1778, époque à laquelle, après la faillite de l’entreprise, il fut vendu et ensuite démoli. Les constructions avec les terrains qui les encadraient avaient coûté 2 millions 675. 000 livres !. Nous allons voir ce que l'Etat retira de l’emplacement lorsqu'il l’expropria sur son dernier propriétaire, « l’émigré Charles-Philippe, ci-devant prince français ».

De cet emplacement on vendit tout d’abord isolément, — le 6 thermidor an III, — 4 lots, d’ensemble2.923 toises, soit r1.692 mètres, moyennant 64.150 livres, ce qui représentait 5 livres seulement par mètre. C'était bien peu; néanmoins, on continua l’opération, en annonçant pour le 22 thermidor l’adjudication du surplus, qu'après d’autres divisions non suivies d'effet on divisa en 8 lots. Ce surplus était loué, avec d’autres terrains et une maison « du faubourg Honoré », moyennant 4.150 livres, sur lesquelles on lui attribua pour revenu une part de 200 livres.

1. Jaillot, Recherches sur Paris.