La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
Les ornements des églises renfermant des matières d’or et d'argent devaient, aux termes de cette loi, être brûlés en présence des autorités compétentes par deux orfèvres experts, pour les cendres être converties en lingots. Mais peu à peu on apporta à l'opération des variantes; en lan IT notamment, dans certains départements, quand lesdits objets étaient brûlés, on procédait « à la vente ellemême des cendres provenant du brûlement des galons, lames, etc., enlevés des dessus des ornements, lesquelles cendres renfermaient des particules d’or et d'argent ». Ces ventes n’eurent pas de résultats appréciables. Il en fut autrement de celles relatives aux « effets ou linges » des églises supprimées, comprenant un nombre incalculable d'objets, tels que nappes et devants d’autel, rideaux, doublures de chasubles, aubes, dalmatiques, étoles, rochets, surplis, voiles de calice, ciels de dais, etc. Celles-là se firent en grand nombre, dans la majeure partie des paroisses, et furent relativement fructueuses. A