Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

162 LE DRAME SERBE

Grasko, trois kilomètres au nord du confluent, sur la route de Velès. Le lendemain, les zouaves traversent la Cerna dans la direction d'Arkhangel. Le surlendemain, ce sont les chasseurs qui, chassant les Bulgares de Drenovo, s'installent à leur place. On marchait alors à la fois et sur Velès et sur Prilep.

Puis, brusquement, arrêt net. Que se passe-t-il? Il se passe simplement que l’armée Serbe, dont nous venions former l'aile droite, a changé de pays et de place, La Serbie elle-même est morte. Son armée est devenue l’armée du Monténégro, d'Albanie. Monastir, dernier point où la liaison tardive eût pu se faire, vient de tomber. Les Alliés sont arrivés trop tard et pas assez nombreux. N'épiloguons pas. Voilà le fait. La conséquence logique, immédiate, fut la retraite vers Salonique.

La retraite ! le mot effraie, résonne tout d'abord douloureusement au fond de la poitrine. La retraite, pense-t-on, mais c'est la conséquence d'une défaite, la retraite,