Le drapeau du 27e régiment d'infanterie

50 ° LE DRAPEAU DU 278 DE LIGNE

cavaliers, leurs sabres dégouttants de sang, entrent à Weimar en même temps que les fuyards.

A la même heure, à Auerstaedt, le maréchal Davout infligeait au prince de Brunswick une sanglante défaite : c'était l’achèvement de la ruine de l’armée prussienne. Elle perdait dans cette journée 20,000 hommes et laissait entre nos mains 25,000 prisonniers, 30 drapeaux et 200 canons. Nos pertes ne s'élevaient pas à plus de 1100 tués et 3000 blessés, qui nous avaient ouvert la ligne de l'Elbe et la route de Berlin.

Ceux qui, dans cette mémorable journée, n'avaient pu prendre part au combat, en furent dédommagés : après avoir été à la peine, ils devaient être à l'honneur. LeG® corps, qui ne putarriver à Weimar que dans la nuit du 14, était désigné pour marcher, seul avec la cavalerie de Murat, contre la place d’Erfürt, refuge d’une partie de l’armée ennemie, tandis que le reste des troupes se reposerait autour de Weimar. Les officiers de notre brigade (D avouaient qu’ils n'avaient jamais vules soldats aussi à boutde leurs forces : en arrivant au bivouae, il avait fallu une demi-heure pour les décider à allumer du feu et à chercher des vivres. Et cependant, dès l’aube, tout le monde fut sur pied pour l'appel; aucun soldat du 27° ne voulut rester en arrière ; et, le lendemain matin, l'Empereur apprenait la capitulation d’Erfürt.

La prise de Magdebourg (25 octobre) devait être la dernière étape de cette marche aussi glorieuse que rapide, qui se termina par l'entrée del’armée française à Berlin (à partir du 28 octobre). La Prusseétait terrassée; seuls les Anglais et les Russes restaient encore à vaincre. Date mémorable entre toutes pour notre Régiment: c’est le 21 novembre 1806, le jour mêmeoù Napoléon décrétait contre l'Angleterre le Blocus continental, que le 27°

Fr (1) Souvenirs militaires du due de Fezensac, officier d'ordonnance du rgréchal Ney.