Le Général Moreau (1763-1813)
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envoyé du Pape, bientôt reçu aux Tuileries avec de grands honneurs. Dans des conciliabules tenus par des généraux et des officiers supérieurs, on alla jusqu'à discuter les moyens d'assassiner le Premier Consul. La conjuration fut découverte. Quelques-uns de ses membres furent emprisonnés, d’autres exilés, le reste dispersé sur divers points. Parmi les coupables, il n'y avait pas cette fois que des officiers de l’armée du Rhin. On y remarquait, entre autres, le brigadier Monnier, de l’armée d'Italie, qui s'était signalé à la bataille de Marengo. Cependant Moreau n'était nullement étranger à l'affaire. Seulement, avec sa prudence habituelle, il se garda bien d'assister aux réunions clandestines de ces exaltés qui plaçaient en lui leur principal espoir. Son ancien lieutenant Lecourbe se compromit davantage (1).
La conspiration de Rennes, bientôt après, fut presque exclusivement le fait de l’armée du Rhin, ralliée en cette circonstance autour de
(1) Chancelier Pasquier (Mémoires, t. Ier, p. 157-159),