Le Général Moreau (1763-1813)
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de l'être que lorsqu'ils verront l'évidence de Sa manœuvre. Le fait est réel ; mais moi, je doute fort que l'on puisse le lui prouver judiclairement; ce que l'alleyrand m'a fait voir au moins ne le prouve pas, et, si onne fait pas d'autres découvertes, très sûrement on ne peut pas lui prouver de complicité avec Bouvet ni avec Georges, autrement que par des dits et redits, ce qui ne peut pas constituer une preuve précise aux jurés » (1).
Le chancelier Pasquier confirme en partie ce qui précède. Comme lui-même nous en instruit, il avait lu et étudié avec soin, en 1810, pendant qu'il était préfet de police, toutes les pièces du procès encore réunies dans les car+ tons de la Préfecture; de plus, il avait obtenu de Réal et de Savary, duc de Rovigo, déjà les zélés policiers de Napoléon en 1804, des détails et des explications en parfait accord avec ses autres découvertes.
Pour ces causes, son témoignage est pré-
(1) Pincaup. — Le comte d'Artraigues, Appendice, p. 569-371.