Le Général Moreau (1763-1813)

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« Jourdan, dit Barras, ne s'était point entendu avec Pichegru... Il ne paraît pas s'entendre davantage avec Moreau. Celui-ci annonce que sa retraite a été nécessitée par celle de l’armée de Sambre-et-Meuse. Jourdan, de son côté, a écrit que son armée n'aurait pas été forcée à la retraite si elle eût été assistée de la coopération de l'armée du Rhin. Ces deux armées, depuis leur formation, paraissent, en général, avoir été plus occupées de s'accuser que de se soutenir » (1).

À l'ouverture de la campagne suivante (1797), Moreau conserva le commandement de l'armée de Rhin-et-Moselle, forte alors de soixante mille combattants. L'armée de Sambre-et-Meuse, qui en comptait soixantedix mille, fut confiée à Hoche. Ces 130 mille Français eurent à lutter contre environ 100 mille Autrichiens, ainsi décomposés : 40 mille sur le Haut-Rhin, en face de Moreau, dirigés par le comte de Latour, 30 mille sur le Bas-Rhin, devant Hoche,

(1) Mémoires de Barras, t. Il, P 205?