Le Général Moreau (1763-1813)

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du Directoire. Une fois pris le goût des intrigues, beaucoup ne surent jamais s’en défaire, et de ce nombre fut Moreau.

Sous le commandement de ce dernier, l'armée du Rhin, dans un temps où les troupes ne se désintéressaient nullement des luttes intestines de la France, conserva les dispositions particulières soigneusement développées en elle par Pichegru et les agents secrets du prince de Condé. On était à la veille du 18 fructidor, ce coup d'Etat accompli par la majorité directoriale contre la majorité clichyenne des Conseils. A l'inverse des armées d'Italie et de Sambre-et-Meuse qui, sous Bonaparte et Hoche, manifestèrent bruyamment en faveur du Directoire, l’armée du Rhin se tint seule sur la réserve, ne fit entendre ni encouragements à l'Exécutif, ni menaces contre les Conseils et le parti clichyen. C’est que « ce parti, dit Miot de Mélito, avait noué des intrigues avec Pichegru et Moreau » et, ajoute-t-il, « l’armée d'Italie se glorifiait d'être une armée toute de révolutionnaires et de citoyens; celle du