Le Général Moreau (1763-1813)

LENS —

derrière le PÔ, se retranche solidement entre cefleuve etson affluent le Tanaro. Là, défendu de front et surles flancs par Valenza, Alexandrie etCasal, il attend, calme, les mouvements de l'adversaire. En même temps il garde la route de Gênes par où Macdonald doit arriver du sud dela péninsule. Comme le Piémont et la Toscane se soulèvent contre les Français, ilcharge deux colonnes mobiles d’assurer ses derrières du côté des Alpes, de dissiper les rassemblements périlleux pour ses communications avec la France.

L'impétueux Souwarowavait faitcependant une entrée triomphale dans Milan, au milieu des acclamations prodiguées, sous l’inspiraration du clergé et des nobles, par cette même population qui autrefois avait salué en Bonaparte le libérateur de l'Italie. Encore ébloui des fêtes brillantes célébrées en son honneur, le généralissime des Austro-Russes marcha contre Moreau, vint s'établir en face delui à Tortone. Bientôt, divisant ses forces, il en porta une partie sur notre gauche, devant Casal. Notre position devenait difk-