Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

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PIÈCES JUSTIFICATIVES

PREMIÈRE PARTIE

I

LETTRE FALSIFIÉE POUR PROUVER L'EXISTENCE DU PACTE DE FANINE

Gette lettre reproduite par le Moniteur et par P. Manuel dans sa Police de Paris dévoilée est manifestement fausse, Nous sommes convaincu que toutes les parties que nous reproduisons en italiques ont été ou ajoutées ou altérées :

Voyez si, sans occasionner de disette {r0p amère, vous pouvez acheter, depuis Vitry jusque dans les Trois-Évêchés, une quantité érès considérable de bled, pendant six mois, sans excéder le prix de 20 liv. pour le poids de 240 à 250 liv., et faites en sorte que je puisse compter sur 7 à 8000 septiers par semaine: cela fait, pour six mois, 492,000 septiers, Commencez par m'en expédier 6000 pour Corbeil: ; les fonds ne vous manqueront pas chaque semaine ; mais, surtout, gardez-vous devous faire connaître, et ne signez jamais vos lettres de voiture. Je ne peux vous procurer de nos sacs: ils sont timbrés du nom de Maltisset, et il serait indiscret de les faire passer chez vous. Vous me mandez que d’autres que vous font de grandes levées de grains ; mais c'est un feu follet qui court sans faire de mal. A reste, d’après les mesures que NOUS prenons, ils n'auront pas longtemps la fureur de nuire à nos opérations. M. de Montigny, intendant des finances, a donné des

4. Nous croyons qu'il faut lire 80 ou 800 septiers par semaine, 1.920 ou 19.200 pour 6 mois, et 600 pour Corbeil. L’exagération même des chiffres prouve leur fausseté.