Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Et quand leur cruauté feignant d’être assouvie, À ton zèle, à tes soins, donnoit quelque repos; À tes noirs oppresseurs tu prodiguois la vie Et tu nourrissois tes bourreaux.

Tout estchangé, reviens. Dans nos champs, dans nos villes Sont tombés de tes droits lesfiers usurpateurs; Reviens, par ta présence, embellir les asyles

Des paisibles agriculteurs.

Tes enfans exilés dans leurs foyers rustiques, Ne pouvoient autrefois siéger dans le sénat ; Ils expiroient au sein de leurs dienx domestiques, Fuyant des cours le vain éclat.

Enfin, l'Egalité, déesse tutélaire, Dans un plébéïen honorant les vertus, Remet entre tes mains l’écharpe populaire Dont se paroït Cincinnatus.

Reviens avec enx tous enrichir ta patrie, Et rendre l’abondance à nos champs désolés: Par Bellone en courroux, cette mère chérie

A vu tant de fils immolés.

Divine Agriculture, ainsi qu'aux bords du Tibre, Tu seras parmi nous l'amour de tous les cœurs; Et ton soc nourricier , sur une terre libre,

Roulera couronné de fleurs.

Viens redonner la vie aux champs de la Belgique, Où dorment confondus les ossemens guerriers ; Et que, par tes labeurs, olive pacifique S’élève à côté des lauriers.