Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

CIVIQUE S, 117

Que tout mortel au nom de roi

Se lève et soudaïn vole aux armes. Laisse tomber un oil d'amour

Sur Londres, Berlin, Vienne et Rome; Ce qu’au monde est l’astre du jour,

La Liberté doit l'être à l’homme.

Jadis le riche Craterus (1), Si j'en crois la vieille chronique, Proposa d’amples revenus À Diogène le cynique; à Il falloit quitter un pays Où l’on suivoit ta loi sacrée; Le sage, par un froïd mépris, Répond à l'offre inespérée.

Craterus, esclave d’un roi, En portoit la honteuse marque; Qui pourroit vivre sous sa loi Et te quitter pour un monarque. Grace à tes bienfaits précieux, Paris devient une autre Athène; O Liberté! fais qu’en tous lieux Puisse voyager Diogène.

(1) Ce fait est raconté par Diogène Laërce , qui dit que ce Craterus étoit préfet d’Alexandre-le- Grand.