Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

DIV ERS ES. 157

Jela vois assièger , presser de tontes parts, Et l’armée à ma muse en ouvre les remparts.

Rotterdam fut toujours l’effroi de Ja césure, Qu'importe à des soldats la loï de la mesure; Ils y forcent l’Anglais à recevoir des fers, Et d’un nouveau triomphe embellissent mes vers.

Ah ! quand il est paré des*mains de la victoire, Quel nom ne reçoit pas une écharpe de gloire ! Gorcum même de tousle moins harmonieux, Peut effrayer l’oreille et charmer tous les yeux.

Satellites des rois, qu’une audace guerrière Autrefois a poussés dans la même carrière; Où sont-ils les trésors qu’au gré de son desir, Louis chez le Batave eut l'espoir de saisir ? L’or y coule à grands flots; c’est-là que sur les ondes Le commerce établit l’entrepôt des deux mondes. Tous ces trésors ont fui sous vos avides mains; Dans les nôtres tombés pour les plus grands desseins, Ils vont humilier l’orgueil de l'Angleterre, Et de son joug impur ils vengeront la terre. Tous ces riches trésors en vaisseaux transformés, Sur l'Océan déjà s’élancent tout armés, Et du reste du monde ils brisent les entraves : Tremble, perfide Anglais, rassurez-vous, Bataves; Faut-il de ses forfaits que vous soyez punis? Non; aimez la justice, et nous serons unis. Ce n’est point en vainqueurs, en conquérans sauvages, Que nous sommes venus sur vos lointains rivages :