Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

(34)

Défendant de penser, de parler et d'écrire, Il se mit à couvert des traits de la satyre ; Et, comme moi, régnant par la stupidité ; Il obtint, comme moi , l'infaillibilité.

Habile théocrate, il s'est fait à lui-même Rendre tous les honneurs dus à l'Étre-Suprême ; Et Prairial l’a vu, dans un jour solemnel, Voulant représenter le Peuple et l’Eternel , S'ériger en prophète et dicter des oracles ; Sur sa tombe déjà s’opèrent des miracles, Sa secte les proclame, et lui veut départir La gloire d’un apôtre et celle d’un martyr.

Mes pères Jacobins ont un zèle admirable Pour charger linnocent des crimes du coupable , Et pour livrer ses jours au fer des assassins , Il eut ainsi que moi ses pères Jacobins ; Et l'inquisition qu'adopta l'Italie En France, grace à lui, venait d’être établie ; Elle a des familiers, il eut des espions Qui, fondant leur crédit sur les délations, Remplissaient les cachots d’innocentes victimes , Changeaient le mal en bien et les vertus en crimes. A l’inquisition, d’infortunés Hébreux Durent souvent la mort ou des jours malheureux ; Et par le triumvir , tant soit peu sanguinaire , Le noble fut puni d’un crime imaginaire.

Que j'aimais à le voir, sans pudeur ni respect, A ffublant son rival du titre de suspect, Exercer à loisir ses fureurs monacales, Et condamner les gens sur des (1) preuves morales !

. () Allusion à l’infame loi du 22 Prairial, dans laquelle il était dit que les accusés seraient condamnés sur des preuves ZOT ALES « ! ;