Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Que vondraient t'opposer la guerre et ses hasard: Un pontife est à Rome, au trône des Césars,

Qui gouverne en despote, et qui commande en mait Fais respecter l'autel, mais renverse le prètre ;

Et consacre 4 l'instant , sauveur de ton pays,

L'autel au créateur et le prêire au mépris :

Le culte du vrai dieu doit suffire au vrai sage.

Sempronius, jadis, retarda le passage De ce fier Annibal, dont j'aime les vertus. Provera (1), j'en conviens, n’est point Sempronius ; N'importe, il est défait : poursuis, et qu’on soit libre » Des bords du Tanaro jusqu'aux rives du Tibre. Mauri , le cardinal, en sera peu content ; Qu'il baise tes lauriers , honteux et repentant ; Et ponr son châtiment, qu'il voye, au gré d’Eole, ’étendart tricoler flotter au Capitole. La France attend de toi ces triomphes nouveaux.

Peut-être, interrompant tes glorieux travaux, L'envie, au front livide, au milieu des alarmes, Viendra pour arrêter le progrès de tes armes. L’'envie est chez le peuple ainsi que chez les rois; Mébprise la furie et poursuis tes exploits.

A travers les clameurs de sa rage impuissante,

Il est beau d'affermir la liberté naissante :

Tu sais, comme César , vaincre, voir, conquérir ; Comme lui, de lauriers , habile à te couvrir,

Fais trembler tous les rois ennemis de la France, Notre félicité sera ta récompense.

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(1) Général Piémontais, qui a rendu les armes et reconnu la République Française.