Le rappel en France d'Antonio Maghella : mars-avril 1812
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fort de ma conscience. J’ invoque Votre Justice. Je n’ai d'autre appui.
Daïignez décréter, Sire, un examen rigoureux sur toute ma conduite. Je n’ai rien à me reprocher. J’ ai servi le roi des Deux-Siciles en honnête et zélé employé et en zélé et fidèle sujet de Votre Majesté. Je puis le prouver, Si l’on m'a présenté aux yeux de Votre Majesté sous des couleurs défavorables, on s’est bien trompé, ou l’on m’a bien mal jugé.
Au commencement de Septembre dernier, j’ avais eru devoir insister auprès des souverains que je servais, avec l’approbation de Votre Majesté, pour me retirer de toutes les affaires qui m'avaient été confiées. Le refus qui fut fait à ma demande m’'imposa le devoir d’ attendre dans le silence ot avec résignation le malheur qui semblait m’ être annoncé et à la prévoyance duquel mon âme n’a été tranquille que sur la justice bien connue de Votre Majesté.
La seule consolation que jai dans ma disgrâce est l’espoir de Vous rendre compte de toute ma conduite.
Veuillez, Sire, accueillir favorablement mes prières. J'espère avoir encore dans Votre cœur la place que je n’ai pas sûrement mérité de perdre.
Je suis avec respect Sire De Votre Majesté Impériale et Royalè le très-humble et très-obeissant serviteur et sujet
Maghella Paris, le 25 Avril 1812.
XII. Sans date À Sa Majesté l'Empereur et Roi,
Sire ,
J’ obtins de Votre Majesté Impériale, par décret de l’année 1808 daté d'Ems et dont je reçus communication par Son Am-