Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma
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: AOS LE THÉATRE-FRANÇAIS PENDANT LA RÉVOLUTION
« Appertle Tribunal, avant faire droit sur ladite demande, avoir admis ladite dame Talma à la preuve des faits énoncés dans le dispositif dont la teneur suit :
« Le Tribunal, après avoir entendu en ses conclusions, Beauvoir, avoué de la dame Vanhove, épouse du sieur Talma, demanderesse, oui M. Mars, substitut de M. le Procureur Impérial, en ses conclusions, et après avoir délibéré conformément à la loi, jugeant en premier ressort :
« Donne défaut contre le sieur François Talma, défendeur non comparant, ni avoué pour lui, quoique dûment appelé, et pour le profit :
« Attendu que les faits sur lesquels la dame Talma fonde la demande en séparation de corps par elle formée contre son mari doivent être prouvés, et après qu’il a été articulé et mis en fait:
« 1° Que le sieur Talma vivait en concubinage avec des femmes auxquelles il prodiguait tous ses soins et pour lesquelles il faisait des dépenses qui surpassaient ses moyens et le forçaient à contracter des dettes;
« 2° Que ses représentations furent mal accueillies, et que le sieur Talma, loin de changer de conduite, cessa de se contraindre, découchant souvent, se montrant en public avec ses maîtresses, leur donnant accès dans son domicile et surtout à la campagne; « 3° Que le sieur Talma a recueilli dans le domicile commun, chez lui, la nommée Madeleine Jacqueline Bazile, avec laquelle il vivait déjà, depuis longtemps, l’établit à demeure chez lui, l’admit à sa table, lui fit partager sa couche, et à relégué la demanderesse dans un autre corps de logis de la maison ;
« 4° Que depuis le sieur Talma a continué à vivre