Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

20% LES CAITIERS DES CURÉS

server — les questions irrilantes, par exemple, la question capilale du vote par Ordre ou par tête.

A Arles, où l'archeyéque J. M. Dulau fait passer avec lui le conseiller d'État Royer, abbé de la Noue, quoique absent, il yaune partie collective du cahier, adoptée à la pluralité des voix des électeurs. L'Église d'Arles s’y vante d’être « la plus ancienne des Gaules, » d’avoir conservé « le dépôt de la foi pur et intact, » et en même temps « d'avoir donné l'exemple de la soumission à Henri IV, » étant « aussi opposée au fanalisme qu'attachée à la véritable croyance. »

Dans la seconde partie de ce même cahier les diverses classes ecclésiastiques émettent leurs doléances particulières en contradiction les unes avec les autres. Les moines notamment réclament, contre les prieurs et abbés qui les représentent, l'admission individuelle de tous les religieux dans les assemblées électorales.

Cette lutte s'envenime à Aix.

Les « supérieurs et délégués » des principales communaulés protestent contre Les édits restrictifs ou abolitifs de 1765, 1773, 1779, sans cependant nier le droit du roiet en se soumettant à l’autorité épiscopale.lls implorent des États généraux « une loi, en vertu de laquelle nul couvent ne puisse être supprimé que du consentement des communes du lieu où il est silué, consentement ratifié par les évêques » (1).

À côté du cahier officiel des abbés et prieurs, les capucins d'Aix prétendent faire admettre celui qu'ils ont délibéré en assemblée du tiers ordre de Saint-François. Le haut clergé le supprime. Ils l’envoient imprimer; l'édition entière disparait. Ils en font une seconde, qu'ils dissimulent sous deux titres différents de brochures ordinaires (2). Ils s’at-

(1) Archives nationales, manuscrites, B IL ?, folios 149 et suiv. (2) Réflexions sommaires sur les religieux en général, Cahier d'un Capucin, in-80, Bibl, nationale, Lb* 1594,