Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LA CONSTITUTION CIVILE 401

et de Grenoble, envoya son projet de cahier en communication à tous les curés de la province, réunis par cantons, « en présence des officiers muuicipaux des lieux et en l’absence des supérieurs ecclésiastiques. »

Une opération aussi compliquée réclamait beaucoup de temps ; le 20 juin passa; le 44 juillet, le 4 août survinrent avant qu’elle nefüt terminée. Lerégime féodal aboli, la révolution civileaccomplie, beaucoup de curés estimaient le cahier inutile. Sur l'insistance du comité, la majorité décida que l'œuvre serait achevée.

Le Cahier des curès du Dauphiné fut imprimé à Lyon et adressé « à l’Assemblée nationale, en particulier à Messieurs les députés de la province, au mois de noyembre 1789, pour suppléer au défaut d'une représentation personnelle (1). »

Ce document, nominalement signé par un très grand nombre de prêtres dauphinois, s’est enfoui dans les cartons du Comité ecclésiastique de la Constituante. Produit en dehors de la période électorale, il n’a pas retrouvé sa place dans les collections officielles des cahiers (2).

Il mérile d'être analysé avec soin. Il exprime les griefs el les aspirations du clergé pastoral entièrement soustrait à l'influence de l'aristocratie ecclésiastique qui domina très souvent les assemblées électorales. De plus, il est le seul qui conserve, au juste, l'impression que les premières audaces de la Constituante en matière cléricale produisirent sur les curés demeurés au sein de leurs paroisses déjà révolutionnées. (4) In-$o de XVI-208 pages, Bibliothèque nationale Le 2, @) Ni dans celle des Archives nationales (manuscrite at celle des Archives parlementaires (imprimées), et ÉCE 1 pas d'historien qui l'ait cité. <

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