Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
LA COROGNE (1823): 301
courageux efforts de son cousin le duc d’'Angoulème et de sa vaillante armée, il déclarait nuls tous les actes du gouverneur soi-disant constitutionnel, attendu que, depuis le 7 mars 1820 jusqu’au r** octobre 1823, il avait été constamment obligé de sanctionner des lois et de donner des ordres contraires à sa volonté. Il approuvait, en revanche, tout ce qui avait été décrété et ordonné par la junte provisoire et par la régence de Madrid, se réservant, lorsqu'il aurait pu s'informer des besoins de ses peuples, de donner les lois et de prendre les mesures les plus propres à assurer leur bonheur.
En attendant, et malgré les sages conseils de son cousin d'Angoulême, auquel il offrit vainement le titre de prince du Trocadéro, les premières mesures de Ferdinand furent dirigées contre tous ceux qui avaient fait partie du gouvernement constitutionnel où qui en avaient accepté des emplois. Une immense proscription s’abattit sur l'Espagne.
Notre marche d’Irun à Cadix n'avait guère été
qu'une brillante promenade militaire, ad usum Delphini (1).
(x) Il serait injuste de ne pas meltre en relief sur ce fond insignifiant, la campagne de Molitor contre Ballesteros, qui fut vaincu à Campillo de Arenas, le 8 juillet, et forcé de capituler le 4 août.
Cette campagne entre la vallée de l'Ébre et la province de Murcie, dans une région montagneuse et difficile, menée avec une précision et une rapidité dignes de l’Empire, valut à Molito