Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
312 LES COMPLOTS MILITAIRES
Napoléon, et sa bravoure l’avait porté aux plus hauts grades. En 1814, il s'était retiré en France pour échapper au despotisme de Ferdinand VII. En 180, il repassa la frontière, dispersa les bandes royalistes de la Navarre, puis de la Catalogne.
Il avait pour chef d'état-major legénéral Zorraquin, de l’arme du génie, excellent officier; pour lieutenants, les généraux Milans, Llobera et Torrijos. Torrijos devait être fusillé en 1831 pour tentative d’insurrection contre Ferdinand VII. On voit que si les complots militaires ont cessé de bonne heure chez nous, ils ont duré longtemps en Espagne.
Après avoir nettoyé la province des bandes royalistes et organisé ses forces, Mina avait adopté un plan conforme à ses anciennes habitudes militaires. Il consistait à éviter tout engagement, à harceler sans cesse nos troupes, à intercepter nos convois, à couper nos communications. Pendant plus d’un mois, il évolua avec une habileté et une rapidité remarquables dans le quadrilatère formé par Urgel, Figucras, Lerida et Tarragone, échappant à toutes les poursuites, ravitaillant les places, levant des contributions et, par ses exécutions militaires, frappant de terreur ceux qui se déclaraient pour nous. Serré de près par nos troupes, il éprouvait parfois des échecs. C’est ainsi qu'il fut repoussé devant Vich, et perdit Zorra-
quin, quil remplaça par l’ancien ministre San-