Lettres et mémoires

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cet infirument, dans les mains d’un Miniftre vertueux , pouvoit raflermir aujourd'hui la paix de ma Patrie, ne refteroit-il pas , entre les mains de fes Succefleurs , comme une arme éternellement levée furla République ; &, pour l'aflervir à leur gré ,ne fufhroitil pas d’enga‘ger quelques hommes à élever dans nos Confeils des opinions nouvelles, & à invoquer l'intervention des Puiflances garantes, pour foutenir leur foibleffe ? |

Faudroit-1l donc nous donner ainfi de véritables chéînes, pour arrêrer l'abus, prefqu’impoffble , de nos libertés ? Voilà » cependant, Monfieur le Comte, les funeftes conféquences qui réfulteroient d’un femblable {yftêmes Voilà le méprifible avilifement où il nous réduiroit ! Tel ef le long tiffu de calomnies. par lefauelles on cherche à vous tromper! Au nom du Dieu de paix, rendez-nous la tranquillité publique, que nous ne pourrons point efpérer , tant que nous ferons menacés d’une intervention étrangere ; veuillez calmer les uns, réduire les autres à leurs propres forces; &t la concorde renaîtra bientôt au milieu de nous. )

Permettez-moi de faire percer jufques à vos oreilles le cri de tous les vrais Citoyens. » Si des Puiffances étrangeres nous offrent des Loix , dis