Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
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qualification qu'on retrouve dans l'inventaire des biens « délaissés par s° Jean Marat (sic), maitre de langues, demeurant en cette ville. »
Cet inventaire, daté des 8 et 28 février 1783, comprend : 1° 44 numéros de meubles, batterie de cuisine etc., le tout estimé (ou vendu ?) 520 florins; 2° un numéro 45 ainsi conçu : « la bibliothèque du deffunt a étè vendue au poids, à 6 sols la livre. Elle a pesé 134 livres, fait 77 florins; » 8 « nentillage », soit draps et linges, 7 numéros faisant 41 florins. Total : 638 florins (1).
L'héritage du père Mara était de mince valeur; aussi les enfants songèrent-ils tous à apprendre un métier manuel.
Comme ses frères, Albertine Marat fit le commerce d'horlogerie et d’aiguilles de montres. A la date du 7 octobre 1786, un acte d'association fut conclu pour une durée de cinq années, qui devaient commencer le 1° novembre suivant, entre le sieur Jean-Louis Moré, maître horloger natif et D'e A/bertine Marat, native de Neufchâtel, fille majeure de feu Jean Marat, habitant de Genève, Il y est dit que la D Marat s'engage à enseigner audit sieur Moré tout ce qui concerne son art de faiseuse d'ai-
inflammatoire, rue du Perron (Reg. des décès, vol. de 1780 à 1786, p. 171). (1) Invent. après décès, Vol. 772.