Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

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mais qu'ils avaient perdu toute influence ; qu'ils continuaient à lui dire que le seul remède était d’empècher les troupes étrangères de venir ; que sans cela tout était perdu; qu’elle sentait que cet espoir ne pouvait pas durer et que cela n’empêcherait rien. La Reine croit que ces messieurs se sont avancés plus loin qu'ils n'avaient voulu, que c'était la sottise des aristocrates qui avait fait leur succès et la conduite de la Cour qui avait tout sauvé en se joignant à eux. Mais ils étaient arrivés à ne plus être guidés que par leur haine de l’Assemblée actuelle où ils n'avaient plus aucune influence. »

Quoi qu'il en soit, la Reine ne veut pas se dérober

. à leurs instances et se décide à appuyer la nouvelle

f

démarche que ses conseillers veulent faire auprès de

l'Empereur, tout en étant persuadée qu’elle avait bien

peu de chances de réussir eten se déclarant plus que jamais incapable d’influencer en rien les desseins politiques de son frère.

Le mémoire de M. Duport qui lui était annoncé dans ce billet de ses correspondants est au dossier. Cest un volumineux écrit de vingt-sept pages, en marge duquel la Reine a noté : « Rapport de M. Duport que j'ai envoyé avec son supplément. » Nous nous dispenserons de le reproduire ici, vu son excessive longueur. Du reste les raisonnements employés pour démontrer linconvenance des intrigues des émigrés, les dangers d’une intervention étrangère en