Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

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fait les protestations les plus fortes d’attachement pour le Roi et du désir de le servir; il m'a assuré qu'on pourrait toujours compter sur lui, mais qu'avec les troupes qu'il a, s’il est déjoué par le ministre de la Guerre, il ne pourrait plus être bon à grand’chose, ses moyens seraient inutiles; que si le Roi sortait de Paris il indiquerait les régiments qu'il croyait les plus sûrs pour servir de guides. Je l'ai laissé dans les dispositions les plus favorables et je lui ai trouvé les idées le plus justes sur la position actuelle et les moyens d’en sortir, mais je ne puis exprimer le découragement qu’il éprouve et l’envie qu'il a de se retirer si les affaires ne changent pas d'ici deux ou trois mois. »

Dès que le départ du Roi et de la Reine est décidé, c'est Fersen qui prépare et organise tout pour le voyage. Il correspond avec le roi de Suède et MercyArgenteau au sujet de la démonstration militaire qui doit saluer l’arrivée de Louis XVI et de sa famille à la frontière, avec Bouillé au sujet de la convocation du Parlement de Metz, qui devra se réunir, dès que le Roi sera hors de danger, pour déclarer l’Assemblée Nationale illégale et ses décisions nulles. Il combine avec Bouillé et Choiïseul l’action des troupes qui doivent rencontrer et escorter le Roi sur la route. Il étudie poste par poste l’itinéraire à suivre et détermine les étapes. Il obtient pour le Roi le passeport d’un voyageur anglais, M. Crawford, pour la Reine

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