Matériaux pour aider à la recherche des effets passés, présens et futurs du morcellement de la propriété foncière en France

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Que de choses hasardéesen ce peu de lignes, et combien -nous regrettons que M. de Staël ait prêté l'appui de son nom à des considérations tirées de L’ANALOGIE des circonstances où se trouvent la France et l’Helvétie!

. Mais où sont donc ses preuves que la division des propriétés est poussée en Suisse fort au-DELA du point oùelle l’est en France? Nos recherches constatent précisément le contraire. Après avoir eu connaissance du cadastre où le duc de Gaëte portait à 4,833,000, le nombre des Français propriétaires fonciers , nous avons réussi à nous procurer les cadastres de deux Cantons ;-du plus grand, celui de Berne, purement agricole, et de l’un des plus petits, celui de Genève, princi ipAenent industriel et commercial.

Dans l’un et l’autre, la proportion des copartageans de terres et de maisons est, à la population totale, entre un sepliéme et ur huitième (1), tandis. qu’en 1815,. époque

(1) En 1818, le Cadastre de Berne a indiqué, sur une population de 335,672 habitans , 45,175 possesseurs de

biens fonds. En 1822, celui de Génève en a indiqué ‘,445 sur une population de 51,000,