Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

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# Épancher dans le fein fraternel du chef de cette w armée ; mais les vraies preuves du civifme 5 font la foumiffion aux ordres , l'intelligence » dans l'exécution, & le defir de la vi&toire. (*)

» li ne faut pas attendre le moment d'une ac» tion pour pourvoir les bataillons de cartou# ches &r de pierres à fuñl; il importe que les » chefs de bataillons prévoient ces befoins d'a» vance, & prennent foin d'en fürveilier Pem» ploi. Lorfque les munitions n’ont pas été em » ployéss, il faut les faire reflituer , & pafñler »# pour cela la revue dans chaque compagnie.

» Il eft défendu de laiffer aux avant - potes » des dépôts de fufils hors de fervice ; on doit » d'abord les faire paffer au chef d'artillerie.

» Tous les généraux, les chefs de poftes êe » commiflaires des guerres font invités à fur» veiller les charretiers & muletiers, pour voir » ceux qui abandonnent le fervice dans un com» bat ; il eft ordonné de livrer les coupables à # la loi.

» Dès qu'il ya une affaire engagée, il eft ors » donné au chef de l'état-major de faire porter ; » du côté où eft l'ation, des munitions, du » pain & de leau-de-vie, en adreffant le tout, » bien efcorté, au chef de la divifion, de la co# lonne, ou du poñte. é

» Je répete enfin à tous mes freres d'armes,

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(*}) Je mis cet article dans l'ordre, parce que j'avais obfervé , à l'affaire de Saint-Luc, qu'au moment de lattaque tout le monde voulait commander; chacun difaié ee qu’on devait faire, & rien ne fe Felair.