Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

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$. so. Nous nous préfentâmes à la convention nationale dans fa féance du 21 novembre 1792. Comme repréfentans d’un peuple fouverain, nous fümes de fuite introduits dans l’intérieur de la falle , & je portai la parole au nom des Allobroges.

Après avoir retracé dans mon difcours la caufe & les effets de la révolution qui s’était opérée en Savoie, je préfentai à la convention les procès-verbaux de toutes les communes de la Savoie, pour faire confter par eux de la validité de notre afflemblée nationale.

Je remis encore une adrefle qu'avait rédigée laffemblée des Allobroges, & qui devait être préfentée par fes commiflaires à la convention nationale.

Je préfentai enfuite les pouvoirs que nous avaient remis les Allobroges , &en vertu defquels nous nous préfentions à la convention. Toutes ces pieces furent lues fucceffivement & à haute voix dans la même féance, Ce n’était en effet que par leur leéture & leur vérification que la convention pouvait s’inftruire du vœu réel de la majorité du peuple allobroge.

Je ne rapporte point ici toutes ces pieces ;

que pouvait caufer le nom d’Æ//obroges ; car nous avons été reçus très amicalement à Paris : mais ce nom d’4Z lobroges à fait encore plus d’effet à l'égard des légion. naires de ce nom. À la guerre, le mot d’Afobroges a été plus d’une fois un talifman qui produifait des effets de terreur fur l'ennemi. On a été jufqu’à dire que leurs chevaux mordaient, quand on parlait des dragons allo. kroges, L

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