Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église
APRÈS LES CENT-JOURS 183
« Le peuple de Nismes est turbulent ; il a besoin d’être tenu, mais il est fortement attaché au Roi ; il en a donné des preuves, et il faut éviter de donner aûx malveillants des armes pour l’aigrir. — A l’égard des haines de religion, elles existent depuis deux cents ans ; on ne viendra pas à bout de les éteindre.
« Je prie M. de Caze de communiquer au duc de Feltre et à M. de Vaublane (à qui je n’écris pas aujourd’hui) la première page de cette note.
« Louis ANTOINE. »
Nismes, ce 26 novembre 1815.
« N. B. — J'ai fait répondre à M. de Luxembourg sur M. Boyer-Fonfrède (1) de manière, je suppose, à ne pas l’engager à renouveler ses démarches en faveur de ce conspirateur, sur le compte duquel, au reste, je prendrai de plus amples informations à Toulouse. »
11 faut rendre au duc d'Angoulême cette justice qu’il n’était point fait pour les besognes de surveillance et de police ; quelques années après, il donna sa mesure en Espagne, où, marchant au
(1) Henri Boyer-Fonfrède, fils du girondin.