Oeuvres diverses

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« de chair humaine, qui accaparent les denrées et ont « formé le complot de réduire Paris à la famine pen« dant l'hiver. »

Rien de ce qui intéresse le peuple ne lui est étranger. Aussi comme il s’emporte contre tout ce qui le corrompt et le ruine:

« Grand Bailly, qui savez si bien lire aux astres, « comment n’apercevez-vous pas les abus qui se com« mettent dans une ville confiée à votre vigilance ? Et « tous vos commissaires de police, à quoi s’occupent-ils? « Pourquoi ne cherchent-ils pas à déraciner le germe de « tous les maux? Pourquoi ne travaillent-ils pas à pour« suivre les fauteurs de toutes ces académies, ces tripots « de jeu qui alarment tous les bons citoyens ? On nous « vante une révolution qui va ramener la décence des « mœurs, et l’on tolère impunément tout ce qui peut les « corrompre. J'ai bien peur, messieurs les gens d'esprit, « que vous ne vous connaissiez guère en administration « et en politique. Vous êtes des b..... qui nous faites « de beaux discours, mais le cœur n’y touche, comme « on dit; et quand on a bien claqué des mains, vous êtes tous transportés aux nues, sans vous embarrasser « de ce qui se passe dans les rues de Paris, qui devraient principalement vous occuper.

« Quoi ! vous ne direz mot, vous serez indifférents, pendant que la ville est inondée d’infâmes tripots « qui sont de vrais coupe-gorge? La jeunesse, l’âge « mûr, la vieillesse même s’y ruinent journellement. Le fils y joue l'argent volé à son père, le mari la dot de sa femme, le marchand son magasin. Ne voilà-t-il « pas la vraie cause des brigandages, des banque« routes, des suicides, des assassinats? Comment! la « municipalité est instruite de ces désordres, et elle se « lait; elle semble, par son silence coupable, autoriser ces jeux perfides qui désolent les familles? Mille bombes! jusques à quand subsisteront-ils donc ces

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