Oeuvres diverses

élégante et distinguée étincelle d’ironie, de malice et d'humeur à faire bondir Hébert éperdu sous ces piqüres d’insecte.

Mais sous les fleurs le serpent se cache. Sous les concetti du gracieux républicain, réelamant pour la - raison malade le lit de songes de la superstition, on sent toujours gronder l’ex-procureur-général de la lanterne. Aujourd’hui il requiert contre les ultra révolutionnaires, pour les royalistes. D'une voix doucereuse, il demande la tête du philosophe Anacharsis et du philosophe Anaxagoras, du ‘traître Hébert et du traitre Vincent, un tas de stipendiés de Pitt etCobourg.

« O Pitt! » débute un numéro du pamphlétaire, « Ô Pitt, je rends hommage à ton génie! » Le génie de Pitt consiste à fournir le Pére Duchesne de guinées anglaises. L’aimable Camille ne se bornait pas à dénoncer. [Il avait la malheureuse habitude de traiter ses contradicteurs de filous. Il a reproché tour à tour à Brissot et à Hébert le vol d’un mouchoir. Serait-ce le même, par hasard ?

Pas plus de bon sens ni de bonne foi dans l’anecdote des 600,000 numéros vendus au ministre Bouchotte avec des bénéfices concussionnairés. Le Vieux Cordelier, devenu le drapeau de la réaction, savait électriser son public. Hébert, bâtard ! — Hébert, marchand de contremarques ! — Hébert, voleur ! voleur surtout ! Cette polémique sonnait délicieusement aux oreilles des aristoerates. « Mais », dit-on avec Desmoulins, « Hébert n’a pas répondu à l'accusation. » Avant d'en croire sur parole le mensonge de son adversaire, qu’on ouvre les numéros 330 et 332 du Père Duchesne, on y lira une réponse catégorique, et, en outre, il n’a pas été seul à répondre.

MM. Buchez et Roux, en bons catholiques tout hérissés d’hébertophobic, avaient ramassé avec bonheur pour leur compilation parlementaire la calomnie