Oeuvres diverses

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achevait, sans quitter ses. fonctions, un frugal déjeuner. Après midi, il se rendait aux Filles-Dieu, dans ces

auvres quartiers des Gravilliers où Léonard Bourdon avait établi une école ; et là, tous deux expliquaient à ces travailleurs le but et le sens de la Révolution, initiaient ces simples aux enseignements de l’histoire, aux vérités de la science; appelaient de leurs vœux et de urs efforts les temps bénis où tombera la grande égalité et la grande servitude : l’ignorance.

Glorilicateur du travail et de la pauvreté, ennemi déclaré des parasites, ee paysan de la Nièvre, chassé par les prêtres, embrassa tout ce qui pleure et tout ce qui souffre dans sa grande pitié. Vivement pénétré des douleurs du peuple, parce qu’il était peuple lui-même, et sans cesse occupé d'y porter remède, ne puisant ses titres que dans les services rendus, et non dans le prestige d’une autorité brutale, Chaumette apparaît comme le type idéal du magistrat.

« La société, disait ce grand citoyen, est renversée,

« il faut la remettre sur ses’ pieds. Le premicr rang « appartient au citoyen utile, au travailleur, au paysan. « L'oisif et le parasite doivent retomber dans le mé« pris où ils ont si longtemps tenu leurs esclaves. » Et pressentant l'avenir, il réclame avec Momoro le partage agraire des biens nationaux qui, devenus la proie de l’assignat avili, vont créer une nouvelle caste.

A l’héroïsme du bon sens et de la raison tous ces Hébertistes joignent encore l’abnégation la plus complète, l'horreur de toute distinction et de toute gloriole qui tendrait à exalter l’individu au-dessus de l’idée. Hébert, honoré d’une couronne par la Commune, la dépose sur le buste de Jean-Jacques. Et tandis que la maison Duplay, domicile de Robespierre, est un muséum où partout se reflète l’image adorée de l’incorruptible, Chaumette s’emporte en plein conseil contre un graveur qui veut faire son portrait :

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