Portalis : sa vie, et ses oeuvres
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car, si le Concordat avait officiellement terminé le _schisme, il n’avait pu ni en éteindre le souvenir, ni en supprimer les effets. Chaque diocèse, chaque paroisse restait, comme l’Église de France elle-même, pértagée entre les constitutionnels et les réfractaires, les uns s'appuyant sur la cour de Rome, les autres invoquant l'autorité de l'Empereur, tous se refusant à un rapprochement, La volonté absolue de Napoléon If était, cependant, que la réconciliation eût lieu. Il n’entendait pas suivre, vis-à-vis du bas clergé, une conduite différente de celle qu'il avait tenue à l’égard des évêques ; il prétendait opérer la fusion des deux éléments opposés ; il voulait, surtout, qu’une large part d'influence fût laissée aux prêtres constitutionnels. Il ne perdait aucune occasion d’insister, sur ce point, auprès des confidents intimes de sa pensée. Écrivait-il, vers la fin de 1802, à son oncle, Mgr Fesch, alors archevêque de Lyon, depuis cardinal, qui allait partir pour son diocèse, il lui traçait tout un plan de conduite à suivre vis-à-vis du. clergé, en lui recommandant, à plusieurs reprises, de ménager les constitutionnels :
… Vous devez, lui disait-il, agir avec dextérité, » mais réellement placer le plus de constitutionnels possible, et bien vous assurer ce parti. Vous ne devez point vous dissimuler que cetie question de constitu» tionnels etde non-constitutionnels est, parmi le grand
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» nombre de prêtres, une question religieuse, mais » n’est, dans les chefs, qu’une question politique. Vous » devez unir à cela un grand respect et une grande