Portalis : sa vie, et ses oeuvres
340 PORTALIS » R. — Oui, car il est celui que Dieu a suscité, dans » des circonstances difficiles, pour rétablir le culte pu» blicet la religion sainte de nos pères, et pour en être » le protecteur. Il a ramené et conservé l’ordre public » par sa sagesse profonde et active; il défend l'État » par son bras puissant ; il est devenu l’oint du Sei» gneur par la consécration qu’il a reçue du souverain » pontife, chef de l’Église universelle. » D. — Que doit-on penser de ceux qui manque» raient à leur devoir envers notre Empereur ? » R. — Selon l’apôtre saint Paul, ils résisteraient » à l’ordre établi de Dieu, et se rendraient dignes de la » damnation éternelle !. » Le chapitre, ainsi formulé et accepté par la commission de théologiens, fut communiqué par Portalis au .légat et attentivement discuté. À la suite d’une conférence spéciale qu’il eut avec le Ministre des Cultes, le cardinal Caprara donna son adhésion à la rédaction projetée, et, deux jours après, le 13 mars 1806, il crut pouvoir revêtir de son approbation officielle et publique le catéchisme entier, bien qu’il eût reçu de Rome, dès le mois d'août 1805, l’ordre de communiquer d’abord au Saint-Siége tous les projets qui lui seraient soumis. Le haut clergé, qui fut informé par avance de la prochaine publication du nouveau catéchisme, n’éleva qu’une seule objection: il réclama et obtint l'affirmation précise de la doctrine : Hors de l’Église, point de salut ; mais aucun évêque ne critiqua la leçon relative
1. M. le comte d'Haussonville, L'Église romaine et le premier Empire, tome Il, pages 266 etsuivantes,