Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut
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historique, puisque limperfection où se trouvoit alors la géographie positive ne permettoit pas même de placer avec quelque exactitude les lieux modernes sur les cartes, sans le secours des documens historiques : ainsi l'on peut dire que, pendant cette époque, les lieux modernes, de même que les lieux anciens auxquels ils correspondoient, n'étoient connus qu'historiquement, et ne l’étoient pas géographiquement.
Ortelius, par l'étendue et l'antériorité de ses travaux, doit être regardé comme le père de cette géographie historiquement prouvée, dans laquelle on fut obligé de se renfermer jusqu’à ce que l'Académie des sciences, au moyen des observations des astronomes envoyés dans les différentes parties du monde, eut créé et assis sur-uné base solide le système de la géographie moderne.
Guillaume de Lisle, un de ses membres Îes plus distingués, mit le premier utilement en œuvre les résultats des opérations des astronomes : il resserra, par des changemens hardis, tout l'ancien continent, et présenta Île premier dans ses cartes un système de géographie encore bien imparfait dans les détails, mais dont l’ensemble étoit fondé sur des connoissances plus certaines, et particulièrement sur les observations