Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut
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Ortelius, d'Anville, et quelques autres modernes. Son Dictionnaire peut être utile à ceux qui ne possèdent pas les ouvrages de ces grands géographes. Nous ne nous arréterons pas sur une mauvaise compilation faite par M. B*** d’après les cartes dressées par d’Anville pour l'Histoire ancienne de Rollin, non plus que sur l'Atlas historique et géographique de M. le Sage.
Ceux qui travaillent pour les progrès de Îa science, savent que de tels ouvrages ne sont presque jamais que des spéculations mercantiles -qui lui sont absolument étrangères, puisque Îa vie entière de plusieurs hommes très-savans et très-laborieux sufhroit à pêine pour exécuter passablement un plan de cette étendue. Quand on examine, par ordre de temps, les grandes entreprises géographiques du même genre qui ont été faites depuis un siècle, on aperçoit, au premier coup-d'œil, que les différens auteurs de ces pro-. ductions superficielles n’ont fait que copier et souvent que défigurer les ouvrages et les cartes d'Ortelius, de Nicolas Sanson, de Guillaume de Lisle, de d’Anville, et de quelques autres hommes de mérite, auxquels il faut remonter pour trouver des géographes vraiment originaux et qui aient utilement servi la science.