Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut
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et les orientalistes ne lui ont rendu que de foibles services. En effet, le petit nombre de géographes qu'ils ont traduits , n'ont été publiés que par extraits, ou d’une manière fautive.
I a paru, depuis 1789, plusieurs ouvrages de ce genre ; et quoiqu'ils faissent beaucoup à desirer, ils offrent néanmoins un assez grand intérêt. Ces ouvrages sont, la Géographie orientale d'Ebn-Haukal, traduite du persan en anglois, par W.Ouseley, en 1 800; l'Afrique d'Édrisi, traduite de l'arabe en latin par Hartmann, en 1706; l'Espagne du même auteur, dont la traduction n’a été que commencée par Hartmann, et qu'Antonio Conde a fait paroïtre en espagnol; une nouvelle édition de Arabie d'Aboulféda, par M. Rommel; et des Fragmens inédits du même géographe, publiés en arabe par M. Rinck. Mais tous ces extraits sont insuffisans; et comme, pour accélérer les progrès de {a géographie ancienne, il s'agit moins d'indiquer les ouvrages à faire, que les matériaux, dont, avant tout, il faut augmenter la masse, nous dirons que la Géographie d'Édrisi, la plus complète et la plus exacte de toutes celles que les Arabes ont faites, n’a jamais été publiée en entier. I seroit fort à desirer que le Gouvernement [a fit imprimer avec une bonne traduction Latine ou Françoise; elle
jetteroit