Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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contraires, et des abus même commis en son nom; cette science qu'on vit, dans les temps les plus reculés, éclairer Inde, l'Égypte, l'Orient tout entier ; illustrer la Grèce, et associer ses paisibles succès, sur cetté terre heureuse, à toutes les palmes de la gloire et du génie; lutter ensuite, dans l'empire des Césars, contre la décadence des mœurs, des lumières et des lois, s’honorer des proscriptions que dirigèrent contre elle les Néron et les Domitien; monter sur Île trône avec les Antonins; s’allier bientôt avec l'auguste religion de l'Évangile, en rendant hommage à ses bienfaits; rallumer, au sortir des ombres de {a barbarie, le flambeau des sciences, inspirer, diriger leurs premiers pas; qu'on a vue enfin, dans les derniers siècles, donner au monde un Bacon, un Descartes, un Leibnitz, et remontant à l’origine des connoiïssances humaines, en pénétrer la nature, en tracer la méthode, ouvrir au génie une nouvelle voie, et présider à la grande époque des découvertes.

C'est d'après ces illustres exemples, c'est sur le type qu'ils ont laissé, que nous devons fixer la règle et la mesure des progrès obtenus, ou que nous devons du moins apprécier les intentions et les efforts. Nous le déclarons donc, en nous félicitant de trouver une aussi mémorable circonstance

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