Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut
PHILOLOGIE. Gi
M. du Theil a faits pour visiter les bibliothèques de Ftalie, et particulièrement les archives de Rome, d’où lon a tiré tant de lumières pour dissiper les ténèbres qui couvroient l’histoire du moyen âge; ceux qu'ont faits dans le même but des savans étrangers, parmi lesquels on peut nommer avec éloge M. Münter, savant Danois; les voyages qui tendent à la découverte des monumens et des’ inscriptions, tels que ceux des Anglois Chandle: et Stuart, entrepris aux frais d'une société particulière, ne permettent pas de douter qu'on ne retirât de grands avantages de semblables voyages, pour l'érudition historique, ainsi que pour la philologie et la critique, qui sont les interprètes de l'histoire, et qu’ils ne fournissent une multitude de nouveaux documens propres à étendre et à perfectionner nos connoissances acquises. |
Les États ne manquent jamais d'hommes habiles dans une partie quelconque des connoissances humaines, quand ces hommes sont sûrs d'être employés à des travaux utiles et honorables.
Les hommes distingués par leur érudition et par leurs connoissances historiques pourroient encore servir dans la carrière diplomatique: ilne seroit peut-être pas sans convenance que dans la légation d’un peuple puissant et éclairé il y eût