Rapport sur les Dommages de Guerre causés à la Serbie et au Monténégro présenté à la Commission des Réparations des Dommages

a) Les dettes contractées pendant la guerre. b) Pensions aux invalides et aux familles.

Ce qui est le pire, c’est que l’on ne voit pas encore le moment où la production nationale pourra reprendre avec ce qui lui reste d'hommes et de biens.

L'agriculture manque de semences, de bétail, et d'outillage!

Le commerce des produits du pays manque d'articles et de capitaux.

Le commerce d'importation manque de capitaux.

L'industrie est ruinée, l'outillage rouillé et les pièces des machines, les courroies, etc.…., emportées.

Les ouvriers à Belgrade sont nourris aux frais de la commune.

Sur 200 banques serbes aucune n’a encore ouvert ses guichets, manquant de l'argent nécessaire à leur réinstallation en meubles, sans

parler des sommes qu’elles doivent à leurs déposants et qu'elles n’ont plus.

Les payements se font en couronnes autrichiennes dont chacun cherche à se débarrasser.

Sans les secours des Yougoslaves, les habitants de Belgrade seraient morts de faim.

Dans toute la Serbie il y avait à peine 10.000 personnes qui, depuis la fin de 1915 pouvaient acheter un costume (qui coûtait 2.000 couronnes) ; rare est la maison qui a pu conserver sa literie; dans tout le pays les carreaux des fenêtres manquent et le papier pouvant être collé aux fenêtres est difficile à trouver; 1 mètre cube de bois se paye à Belgrade 300 couronnes et la population gèle, malgré la richesse des forêts, car les moyens de communication manquent.

La Serbie entière a aujourd’hui l’aspect d’une ville dans laquelle il y a quelques heures encore on se battait avec rage.

Nous sommes tous d'accord qu’il n’est pas possible de constater en peu de temps les dommages causés par les faits de guerre. C’est pour cela que l’on a recouru à des méthodes indirectes. L'évaluation est parfois venue remplacer la constatation. Nous avons présenté une liste des dommages fixés d’après cette méthode. Et c’est justement parce que cette liste est d’un caractère plutôt informatif que nous avons cru nécessaire de le compléter par ce mémoire.