Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits
LOUIS XVIII ET CHARETTE. ‘ 235
les armes, rien ne doit retarder une publication si essentielle.
«Je travaille de tout mon pouvoir à hâter le moment où, réuni avec vous, je pourrai vous montrer en moi un souverain qui fait gloire de sa reconnaissance envers vous, et à mes sujets, bien moins un roi qu'un père. Je me flattais que l’Angleterre allait enfin vous amener mon frère; mûis ce moment me paraît plus incertain que jamais. N'importe; plus les obstacles sont grands, plus je mettrai d'activité à les vaincre, et je les vaincrai! « Continuez, monsieur,à me servir comme vous
avez servi mon prédécesseur, et croyez que Si quelque chose peut alléger le poids du fardeau que la Providence m’ordonne de porter, c’est d’être destiné par cette même Providence à récompenser les plus grands services qu'un roi ait jamais reçus. » . Comme toutes celles qu'il écrivait et dont un si grand nombre ont passé par mes mains, cette lettre est signée : Louis. Elle va trouver Charette à son quartier général de Belleville. I la lit avec des transports de joie, la communique à ses camarades et y répond le 18 août. -
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