Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits
254 RÉCITS DES TEMPS RÉVOLUTIONNAIRES.
toute signature au bas de cet important document n’en altère pas l'intérêt, et si peu attendues que soient les choses qu'il raconte, en mettant en scène, à côté du royaliste inconnu qui l’a rédigé, trois généraux de Napoléon, il n’est guère possible, alors qu’il figure dans les papiers de Louis XVIIT et parmi d’autres pièces d’une authenticité indiscutable, d’en contester la vérité. Je le tiens, quant à moi, pour rigoureusement exact, et peut-être mes nombreux travaux sur les émigrés m’autorisentils à faire cette déclaration. Ce rapport étant trop long pour être reproduit ici en son entier, je me bornerai à l’analyser et ne le citerai textuellement que dans ses parties essentielles.
Le maréchal de camp émigré, dont il est question, se trouvait à Dresde à l’époque de la bataille : d'Iéna. Lorsqu'on sut la défaite des armées prussienne et saxonne, il se détermina à gagner Hambourg en passant par Berlin. Mais, averti que les avant-postes français étaient aux portes de cette capitale, il changea son itinéraire et prit sa route
ducs d’Angoulème et de Berry, à la solde russe. Rentré en France en 1814, il est nommé lieutenant général, pour prendre Tang, sans emploi ni solde. Il est mis à la retraite en 1815 et meurt en 1828. (Archives du Dépôt de la Guerre.) — En 1806, il errait à travers l'Allemagne.