Trois amies de Chateaubriand
50 TROIS AMIES DE CHATEAUBRIAND
On devine, à cette insistance, que Montmorin avait adressé déjà cette prière à sa femme et à sa fille et qu'elles avaient refusé de partir.
M. de Malesherbes apportait de nouveaux détails, qui confirmaient ceux qu'avait donnés M. de Lally. On décida que M. de Montmorin irait tout de suite au château. Il y alla. Il trouva Mme Élisabeth persuadée que l'insurrection ne se ferait pas :
anterre et Pétion s’y étaient engagés et ils avaient reçu 750.000 livres pour l'empêcher. Le roi était inquiet, agité; mais il éprouvait, à l’idée de quitter Paris, une vive répulsion. « Nous nous quittâmes fort tard, dans la plus pénible anxiété, dit Malouet; et nous ne nous sommes plus réunis. »
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La débâcle a commencé; désormais les événements se précipitent avec la rapidité de la orêle qui tombe. Ils sont si violents et drus qu’on ne réussit pas à y démêler tous les malheurs qui assaillirent Pauline de Beaumont : c’est une souffrance contimuelle; c’est une passion véritable et dont les épisodes n’ont pas de relâche.
Îl y eut une effroyable matinée, au mois d'août. À dix heures, M. de Montmorin, avec sa femme et ses enfants, quitta sa maison, Îl comptait passer l’eau et fuir. Il ne le put. La canonnade faisait rage. Il fallut qu’on entrât, rue de Grenelle-Saint-Germain, chez Mme de Nesle et qu’on y restât toute la journée, Ensuite, Montmorin se réfugia, faubourg Saint-An-