Un agent secret sous la révolution et l'empire : le Comte d'Antraigues

L'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE (1789-1190). 79

des châteaux ; on vous mettra à la lanterne. » Deux cents de ces brigands partirent; ils étaient cinq cents le lendemain, venus de tous les villages environnants,

uand ils assaillirent la Bastide. La journée se passa à piller le château; le soir, on y mit le feu. L'incendie dura toute la nuit; si bien qu'on se demandait jusqu'à Aubenas, à la vue de l'horizon enflammé, si ce n’était pas là quelque cratère éteint qui se ranimait. Le lendemain, les gens des villages voisins, entre autres ceux d'Antraigues, se ressemblèrent sous prétexte de chasser les pillards, et vinrent achever l'œuvre de dévastation et de ruine (1).

(1) Simon Brucar, la Jacquerie dans le Vivarais (dans la ® Revue de la Révolution, t. [, p, 362-366). — Cf. Viguier à d'Antraigues, 2, %, 9 avril 1792. (A. F., France, vol. 643.)