Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

tion, et perdaient tous droits civils, ainsi que les biens, titres et pensions à eux concédés à titre gratuit. »

Un mois après le dépôt de la proposition Labourbonnaye, le Ministère avait apporté à la Ghambre un projet moins rigoureux dans son ensemble, et qui ne contenait aucune disposition contre les régicides. La discussion qui s’engagea sur les deux projets donna lieu à des débats passionnés, au cours desquels le cabinet, invoquant les désirs du roi, combattit vainement la disposition concernant les régicides. Après un long discours du député de Béthisy, qui en réclama l'adoption avec acharnement, l’article fut voté à la presque unanimité des voix.

Telle fut cette loi du 12 janvier 1816, l’une des pires de cette époque néfaste, que de Vaulabelle qui n’a jamais été considéré comme un historien violent, flétrit dans des pages éloquentes que nous nous faisons un devoir de reproduire ici : « Raconter, dit-il, « toutes les fureurs de 1815 et 1816, dire toutes les « sentences absurdes ou atroces rendues après Wa« terloo, par les tribunaux correctionnels, par les « Conseils de guerre, les cours d’assises et les cours « prévôtales, serait une tâche impossible à remplir. On serait effrayé de la lâche cruauté des sentences « et du nombre des victimes, si l’on pouvait relever « toutes les condamnations prononcées durant cette « époque sanglante, condamnations motivées, pres« que toujours, non sur une offense quelconque au « gouvernement existant, mais sur des faits accom« plis sous un autre gouvernement, durant les Gent

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