Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« Ramel, avec ton Altesse ? Il n’y a point d’Altesse « à la Convention nationale. » Gambacérès sourit, et « n'osa pas se fâcher. Il craignait les bourres de « Cambon.

« Cambon ne voulait pas entendre parler du mot abdication.en parlant de Bonaparte, il voulait que l'on dit : démission. Se promenant un jour au parc avec Cambacérès, il lui dit : « Après la démission de Bonaparte, vous auriez dû proclamer la République. — Vous voulez dire abdication, dit Camba« cérès. — Non, non, démission dit Cambon. Je m’entends bien. C’est déjà trop. Enfin, pour en revenir à la République, continua Cambon, il me paraît que la déclarer de nouveau était de droit ; puisque le voleur faisait restitution, il fallait rendre l’objet du vol à celui à qui il avait été enlevé. Soit conviction, soit complaisance, Cambacèrès convint « qu'il eût été naturel de proclamer la Républi« que. » (1)

Terminons par celte citation des quelques lignes dont se compose le paragraphe intitulé les Magnals. Baudot y fustige cruellement ces comtes et ces barons sans-culottes qui, oublieux de leur attitude humiliée devant leur empereur, cherchaient à imposer, par leur arrogance, à leurs compagnons d'exil. « Dans les plus polis d’entre eux, dil-il, il y avait « toujours quelque chose du dogme impérial. Ils lais-

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(1) Baudot. — Notes historiques, p. 310.