Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« C’est avec ce mot effrayant qu’on enchaîne les « peuples ; ceux qui sont le plus intéressés à l’ordre, « reculent à ce mot terrible, et tombent dans le piège « qui est derrière eux. « Bonaparte, au retour de l’île d’Elbe, rendit les -« décrets de Lyon, qui rétablissaient l'égalité ; les « nobles de l’Empire, les geôliers de la pensée, lui « parlèrent d’anarchie ; il eut peur, revint sur ses € pas, perdit quatre millions de partisans éclairés, et cinq cent mille hommes armés. Waterloo fut la « conséquence du motanarchie, mal placé, mal com« pris, et toujours. mal jugé. « Un de mes amis, voyant trois fois le mot anarchie « dans un discours de Cambacérès dans les Gent « jours, me dit : « Tout est perdu. » Par anarchie, « ils entendent les masses, et de ce qu’ils s’éloignent « des masses, ils n’en ont pas pour longtemps. Les « cordons, les croix, les broderies, ne sont que des « bulles qui s’évanouissent au premier souffle du « vent et de la tempête. Les masses seules sont la « force. » (1)

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Nous venons de transcrire quelques-uns des morceaux les plus saillants des Notes historiques ; bien d’autres seraient encore à citer, des plus remarquables par la pensée et l'expression, mais on comprendra facilement qu'il ne nous soit pas possible de

(1) Baudot, — Notes historiques, p, 315,