Une mission en Vendée, 1793

4 UNE MISSION EN VENDÉE, 11793.

quand les chefs seront sûrs, il pourra être mis quelques fonds dans leurs mains pour se procurer des renseignements utiles. Avec cela un bon comité de surveillance, une excellente société populaire qui va s’accroître de tous les pauvres sans-culottes, et le Havre ne devra nous donner aucun sujet de crainte. »

Notes additionnelles à celles ci-jointes pour le Comité de Salut public de la Convention nationale.

« 1° Il serait dangereux de déclarer dans ce moment la ville du Havre en état de siège, et même de placer, comme on y avait songé d’abord, des batteries à la hauteur d'Ingouville, dans le double objet de protéger les dehors de la place pour en empêcher les approches, et d'en imposer à la ville pour contenir les malveillants.

« 2° Il serait bon d’armer chaque sans-culotte d’une pique pour opposer en cas de besoin le peuple aux muscadins.

« 3° Il serait bon aussi de mettre des fonds à la disposition des commissaires de la Convention nationale, pour remonter l'esprit par toutes sortes de moyens, mettre le pauvre dans l'indépendance du riche, et prendre des renseignements sur les intelligences des hommes suspects avec nos ennemis.

« 41 Il faudrait presser le code pénal de la marine, car il n'y a ni discipline, ni subordination dans nos ports.

« 5° Le maître de la marine est invité à surveiller et même renvoyer Dehaix et Duperro, deux deses adjoints, l'un attaché à la sixième et l’autre à la troisième division, tous deux très mauvais, et dont le premier lui a été dénoncé dans une lettre de la Société populaire du Havre, qu'a dû lui remettre Quénelin, jacobin de Paris.