Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 1793. 251

les dangers connus ou cachés menacent la mère commune ;

Considérant que pour remplir dignement cette tâche importante, elles doivent être composées seulement d'hommes qui soient républicains dans la force du mot, de citoyens fermes et vraimentrévolutionnaires ; que par des scrutins épuraloires fréquemment renouvelés elle peut y parvenir, et, que la sévérité la plus inflexible doit présideràces épurations ; que les derniersserutinsépuratoires ont manqué leurs effets en ce qu'ils ont conservé beaucoup d'hommes qui, quoique amis sincères de leur pays, n'ont pas la force de caractère et l’inflexibilité de principes nécessaires dans les membres d’une société qui doit aussi concourir à faire marcher le char de la révolution ; considérant enfin que les membres d’une société populaire doivent l’un après l'autre être sévèrement jugés par le peuple comme chacun des membres des corps constitués, pour obtenir son entière estime et sa parfaite confiance ; que le républicain digne de ce nom ne doit pas craindre de développer en publie les replis les plus secrets de sa vie particulière et que l'intérêt public le réclame pour l'admission dans une société révolutionnaire régénérée, arrête ce qui suit :

ARTICLE PREMIER. — La société populaire de Rochefort, voulant se régénérer, appelle chacun de ses membres à une censure publique.

ART. 2. — Chacun des membres qui voudront se présenter comme candidats pour entrer dans la société nouvelle, sera inscrit par ordre alphabétique, et appelé chacun à son tour à la tribune, où il sera interrogé par un membre que désignera la société pour parler en son nom sur les neuf questions suivantes, auxquelles

chaque membre devra successivement répondre dans le scrutin épuratoire :